Un déménagement hors du commun - Partie 1

Maintenant que nous avons commencé les travaux dans l'atelier, il est temps de vous en dire un peu plus sur les machines que nous allons installer, machines que Cyrille a côtoyées il y a un peu plus de 20 ans. Une belle histoire comme on les aime, avec de vrais rebondissements et un suspens insoutenable.

La véritable histoire de nos nouvelles (anciennes) machines

En 1998, Cyrille pousse pour la première fois la porte d'un atelier de tonnellerie. Il veut faire réparer un tonneau pour l'utiliser en tambour. Il rencontre alors un tonnelier proche de la retraite accompagné de son père, toujours marteau et chasse à la main, mais découvre aussi un atelier avec ses vieilles machines en fonte, des tonneaux et des copeaux. Le coup de foudre est immédiat. Cyrille décide d'apprendre le métier et après quelques années d'apprentissage il se met à son compte en tant qu'artisan. Il retourne occasionnellement voir ce tonnelier et ils parlent machines, tonneaux et copeaux. À cette époque Cyrille fait tout à la main.

En 2020 nous apprenons que cette tonnellerie est fermée car personne n'a pris la suite. De notre côté le carnet de commandes est plein à craquer et nous avons atteint notre capacité maximale de fabrication : il est temps de se donner les moyens de produire plus. À tout hasard nous laissons un mot dans la boîte aux lettres, dans l'espoir que quelqu'un l'ouvre, pour engager un premier contact. Parmis les machines de cet atelier, Cyrille se souvient d'une rogneuse. C'est une machine qui intervient après le cintrage des fûts : elle écourte les douelles et prépare les extrémités du tonneau afin de mettre les fonds en place. Le pas d'asse, le chanfrein et le jable sont taillés en une fois et assez rapidement. En rassemblant toutes ces étapes en une seule, elle ferait gagner un temps précieux !

Voici l'atelier où sont toutes les machines

La rogneuse

La jointeuse pendulaire

La jointeuse automatique

C'est un atelier de tonnellerie complet que nous allons ramener ! Tout un atelier. Et pas n'importe lequel ! Des machines en fonte des années 50, increvables, en état de fonctionnement et qui ne demandent qu'à reprendre du service. Elles vont nous permettre de réduire considérablement le délai de fabrication, et au final d'avoir du stock. Le rêve. C'est encore un peu irréel pour nous, mais pourtant elles seront bientôt là.

L'atelier a fait peau neuve

Quelques travaux étaient nécessaires pour accueillir comme il se doit ces demoiselles. Nous avons annexé une nouvelle pièce pour amener la surface de l'atelier à 150m². Les maçons sont venus créer une belle ouverture de 2m sur 2 pour rejoindre les deux pièces et ils ont coulé une dalle en béton armé.

L'atelier agrandi

On se retrouve très bientôt avec la suite des travaux : la dalle sur la deuxième partie (l'atelier existant) et surtout le transport et l'installation des machines !

-- Aude ROSSOLINI - Cyrille DUMOUTIER --