Une collecte à rebondissements, tout simplement
Published :
21/02/2019 05:54:34
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Actualités
Alors, ça en est où ? Actualise encore un coup pour voir !
On préfère largement proposer des prix avantageux à nos clients plutôt que d'aller supplier des banques. Tout part de là. Alors on le fait à grande échelle et sur un temps limité. Notre démarche n'étant pas anodine, et parce que ça nous fait des trucs de voir l'engouement témoigné pour notre projet, j'avais envie de vous partager ici comment on le vit, nous, tout ça, de notre côté de l'ordi. Rassurez vous, on ne va pas tout reprendre ici. Qui, quoi, comment, pourquoi, tout est bien expliqué, bien présenté sur le site dédié à ce financement participatif. Cet article s'attarde plutôt à la genèse de ce projet, et ce qui s'est passé derrière notre écran.
Définir un objectif financier réaliste
Ah là, on en a fait des calculs ! Vous l'avez peut-être remarqué : les cagnottes tournent quand même souvent autour des mêmes montants. Tout ça, ça part des staKisstiques : seulement 1/10ème des personnes contactées participent. Donc pour définir un montant de collecte, il faut compter combien on peut contacter de personnes et on multiplie 1/10ème de ce chiffre par le panier moyen. Bon là, on est bien d'accord que c'est la théorie. Dire que nous, on avait bêtement ajouté des montants pour calculer notre objectif ! Bon, il faut tout recommencer (merci Pierre pour tous les précieux conseils !). Mais ils ont raison, surtout avec leur principe du tout ou rien : ça nous oblige à bien dissocier le but de notre projet, des moyens que l'on va mettre en oeuvre pour l'atteindre.
Dans notre cas, le but est clairement identifié : concentrer maintenant le chiffre d'affaire qui se fait habituellement sur toute l'année, pour pouvoir dégager de la trésorerie et finir les travaux rapidement. Notre but est donc d'accélérer le temps, en quelque sorte. Et les moyens ? La communication, tout simplement ! C'est là qu'il n'y a aucune limite. Juste en parler avec son voisin, par exemple, c'est déjà participer, c'est déjà nous aider.
Un financement participatif, ce n'est qu'un coup de pouce. Un coup de pouce qui change tout pour nous, certes certes. Mais il faut savoir rester raisonnable : on ne peut pas demander 200 000 € comme ça, juste parce qu'on est sympas (cette somme est un exemple). Surtout en faisant la promotion d'un "métier disparu" ! Quand on comprend bien ce fonctionnement on redescend sur terre et on choisit un montant de premier palier qui semble plus accessible. Pour être certains de le valider. À ce moment là en vrai, on a tellement tourné les chiffres dans tous les sens qu'on ne sait plus trop où on en est. Après, on définit les paliers suivants. Ensuite on croise les doigts pour arriver le plus tôt possible aux fameux 100%, les dépasser et se rapprocher de la somme dont on a réellement besoin pour aller à Acapulco. Euh non pardon, pour finir les travaux de l'atelier.
Le choix des contreparties
Des copeaux de chêne non traité, s'il vous plaît ! Et bien oui justement, pourquoi pas ? On a réfléchi à chaque contrepartie avec le même souci du détail que les caractéristiques des produits de la Boutique ou le choix des couleurs dans le pied de page. On voulait proposer des souvenirs, des avantages, des trucs rigolos, des trucs pratiques, d'autres exclusifs, voire uniques. Des trucs chers, aussi, parce qu'on ne sait jamais ! Pour que chacun puisse nous aider à la hauteur de son envie et de son budget. Ça, pour nous, c'était primordial : laisser le choix de nous aider, comme celui de ne pas nous aider. Et au fur et à mesure qu'on montait ce projet, il se consolidait et on y croyait encore plus.
Ce ne sont pas de simples copeaux : il y a toute une démarche derrière, propre à chacun. Et nous, chaque participation nous touche vraiment d'une manière particulière. Certains préfèrent le côté symbolique, d'autres profitent des prix avantageux pour nous passer commande. D'autres encore se font un petit plaisir : les Créations de la Lulu sont là pour ça. Et d'autres encore donnent, tout simplement. Dans tous les cas, tout le monde y gagne. C'est ce qui importe le plus pour nous (tant pis pour la commission du site).
La Traversée du Désert
Notre coach KissKiss nous avait pourtant prévenus : "il y aura un pic de participation au début, puis c'est la Traversée du Désert, et le pic final. C'est fatiguant, ça demande beaucoup d'énergie et il faut y croire du début à la fin !" Et c'est ce qui se passe. Et on a actualisé, actualisé, actualisé. Au début. Et on y a cru. Et on a contacté des médias : merci ODIL pour l'Actu, au JSL pour les deux articles : celui-ci et celui-là. Sans oublier Bourgogne Magasine et la Chambre de Métiers et de l'Artisanat de Région Bourgogne (CMA), qui ont relayé sur les réseaux sociaux. C'est sacrément agréable de demander de l'aide et d'être soutenus !
Pendant une campagne de ce genre, il faut atteindre plus de monde, toujours plus, toujours plus. Même quand on a l'impression que tout le monde s'en fout. Il faut faire connaître le projet, l'emmener encore plus loin, toujours plus loin, pour atteindre ceux qui ne le connaissent pas encore, mais qui rêvent de nous aider. Il nous faut du traffic et des clics. Pour ça il faut trouver les idées pour rendre notre projet attractif, voire sexy, chaque jour, chaque semaine. Oui bon ok : on a harcelé absolument tout le monde. Mais on était obligés, sinon pas de traffic et pas de clics !
D'un coup le premier palier était atteint : le bois, les outils et le tonnelier ont enfin eu l'assurance d'avoir bientôt des conditions de stockage et de travail convenables. Sans oublier le four à pain, qui va être sauvé pour y installer la forge ! Une fois ce premier objectif validé, le principe du tout ou rien s'est envolé et ça, ça nous remplit de joie ! On avait vraiment peur de vous faire le coup du souflé qui retombe.
Alors les travaux, c'est pour quand ?
En fait c'est déjà presque commencé ! Pendant la Traversée du Désert, comme c'était la vague de froid on n'a pas pu attendre : on a commandé le poêle à bois pour pouvoir l'installer au plus vite dès la fin de la collecte. Il a été livré il y a quelques jours ! Le chauffagiste est déjà passé pour prendre les mesures, il devrait l'installer assez rapidement maintenant. Comme ça, Cyrille pourra s'attaquer aux contreparties dans de bonnes conditions :)
Et la forge ? Cyrille est en ce moment même en train de faire son stage chez Ars Fabra. Pour les travaux, on laisse passer la saison des animations et on profitera de l'été indien pour s'en occuper avant l'hiver.
Et pour le reste ? Attendez, j'actualise un petit coup. La vie continue, vous ne croyez pas ? La fin de la collecte, c'est dimanche 24 février 2019 à 9h58. Merci d'avoir participé, de près ou de loin, à cette réussite !
-- Aude ROSSOLINI --
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